Lutte contre les espèces invasives

Plantes invasives : état des lieux et actions de lutte

Il existe 3 plantes exotiques ayant un fort pouvoir d’envahissement dans nos milieux aquatiques : Jussie, Egeria et Lagarosiphon.

Bien qu’originaires d’autres continents, ces plantes trouvent dans nos Lacs Médocains : Lacanau, Carcans et Hourtin, des conditions idéales pour se développer : ensoleillement,  eau calme et peu profonde.

L’utilisation de ces plantes invasives en aquariophilie est sans doute la cause de leur présence en France.

Le pouvoir de ces plantes : leur développement s’effectuant par bouturage, la moindre bouture va entraîner leur expansion.

Les herbiers, formés par d’importants développements de ces plantes, ne sont pas dangereux pour la faune aquatique car ils peuvent constituer des frayères ou des caches.

Mais à terme, ils peuvent gêner des usages comme la baignade, le nautisme ou la pêche au point d’envahir un milieu et de le fermer.

photos plantes invasives
Jussie, Egeria et Lagarosiphon

Quelles sont les précautions à prendre et comment lutter ?

Il faut surtout éviter de fragmenter ces plantes et notamment le Lagarosiphon.
A Lacanau, un arrachage manuel de la Jussie avait été organisé dans l’anse de Carreyre. L’opération s’est avérée concluante puisqu’il n’y a pas eu de nouvelles repousses. Lagarosiphon et Egeria sont en revanche des plantes très difficiles à éradiquer.

A Lacanau, depuis 1998 sur les zones du Moutchic, Carreyre et Longarisse plusieurs opérations de faucardage ont été organisées en coordination avec le SIAEBVELG (Syndicat Intercommunal d’Aménagement des Eaux du Bassin Versant des Etangs du Littoral Girondin) et les associations locales.

Le faucardage n’est qu’une solution temporaire car il ne fait que couper sans éliminer la plante. Des actions ponctuelles ont été menées sur les lacs de Lacanau et Hourtin, là où ces plantes sont les plus denses : opération d’’arrachage manuel à l’aide de râteaux depuis des embarcations. Des passionnés s’exercent à inventer l’engin idéal pour arracher cette plante, sans la fragmenter, comme par exemple à partir d’une herse.

Un des vecteurs de propagation de ces plantes depuis le lac de Lacanau vers celui de Carcans-Hourtin est le transport involontaire de boutures sur les hélices des bateaux via le canal des étangs, aussi par précaution, l’écluse du Montaut sur le canal est fermé à la navigation plusieurs mois par an.

La chenille processionnaire

Moyen de lutte

L’écopiège est le moyen de lutte contre la chenille processionnaire du pin faisant parti de l’arsenal des professionnels des espaces verts ou de la destruction de nuisibles. Cette solution écologique et efficace a fait ses preuves dans de nombreuses situations.

C’est un système totalement écologique et efficace contre les processions de nymphoses. De par sa conception, il permet le piégeage en masse des chenilles processionnaires du pin lors de leur descente de l’arbre.

La capture des chenilles se fait sans aucun contact avec les projections urticantes habituelles de la chenille. L’écopiège™ n’utilise aucun produit chimique.

L’efficacité de son fonctionnement (supérieur à 97%) est fondée sur l’étude de la chenille. Il est respectueux de la santé humaine, des animaux domestiques et de l’écosystème. Il est utilisé à une période où les moyens de lutte sont réduits ou lorsque les arbres sont de grande stature.

D’autres solutions pour s’en débarrasser.

Le frelon asiatique

Observé pour la première fois, en novembre 2005, dans le Lot-et-Garonne, le frelon asiatique est aujourd’hui très présent en Gironde et dans la plus grande partie de l’Aquitaine.

L’animal ne montre pas de signe d’agressivité particulière vis-à-vis de l’homme (peu de cas de piqûres ont été recensées). Il n’a pas non plus été constaté de dégâts significatifs sur les végétaux et les fruits. Toutefois, la forte augmentation de frelons pourrait avoir à terme un impact sur la population d’abeilles dont ils se nourrissent et la pollinisation.

De la large discussion et des éléments échangés entre les partenaires, il ressort quatre thèmes principaux :

Invasion en Aquitaine

Le groupement de défense sanitaire des abeilles et les syndicats apicoles de la Gironde associés informent :

Important : Il faut piéger les frelons dès la mi-février jusqu’au 1er mai car chaque fondatrice piégée sera un nid en moins !

Connu depuis son arrivée en Aquitaine en 2004 en provenance du sud-est asiatique, ce frelon du nom de Vespa Velutina est particulièrement présent en Gironde où nous avons enregistré une recrudescence de cet hyménoptère depuis 2008.

Cette espèce semble particulièrement bien adaptée à notre climat. Les nids de ce frelon sont souvent localisés en haut des arbres, à des hauteurs pouvant atteindre 20 à 30 mètres mais il n’est pas rare de trouver quelques nids dans des haies ou au ras du sol. Au printemps, il est fréquent de trouver des nids primaires dans des endroits abrités (avant-toits, chevrons).

Pour ceux qui n’en ont pas l’habitude, c’est à l’automne et au moment de la chute des feuilles que les nids sont le plus visibles et les dégâts réalisés par ce frelon sont terribles :

  • au niveau des ruches où il prélève les abeilles et anéantit les colonies
  • étant « viandard », il s’attaque aussi au poisson (crevettes, thon), à la viande et aux fruits (fortes mandibules)
  • il consomme aussi une grande quantité d’insectes de tous genres, ce qui appauvrit l’entomofaune et risque de désertifier notre région par absence de pollinisation.

Découvrez comment piéger les fondatrices.

Comment piéger le frelon asiatique ?

Des pièges simples peuvent être réalisés à partir d’une bouteille en plastique vide coupée au tiers supérieur et dont cette partie sera placée à l’envers pour faire entonnoir.

Au fond de cette bouteille on disposera :

  • une demi canette de bière brune de préférence
  • un peu de vin blanc ou de picon
  • un peu de sirop (cassis, ).

Découvrez d’autres pièges.

Ce piège peut être suspendu à un arbre, de préférence au soleil, à une hauteur de 1,50 m ou 2 mètres (pour une bonne surveillance). Il peut également être placé sur un balcon. Dans les terrains vagues, il semble que deux à trois pièges à l’hectare suffisent, mais par ailleurs plus on met de pièges, même sur un petit terrain, plus on augmente les chances d’en capturer.

Du 15 février au 1er mai, vous allez piéger des fondatrices de frelons asiatiques. Passée cette période, vous risquez de piéger de nombreuses autres espèces non nuisibles.

Aidez les apiculteurs et l’ensemble des citoyens à faire baisser la population du frelon asiatique.

C’est un geste citoyen et apolitique qui concerne tout le monde ; faites-le savoir auprès de vos voisins et amis s’ils n’ont pas reçu ce message.

Pour les personnes qui amorcent actuellement des travaux scientifiques sur ce frelon, ayez l’amabilité de nous indiquer chaque semaine le nombre d’individus que vous aurez piégés et de nous informer s’il y a eu des accidents liés au frelon.

M.LABORDE, Président du GDSA / 06 09 97 30 77

La tortue serpentine

Informations : 05.56.28.47.72 ou matthieu.berroneau@cistude.org 

Le papillon palmivore

Le papillon palmivore (Paysandisia archon) est effectivement régulièrement signalé sur palmiers. Sa période de vol s’étend de mi-mai à fin septembre. Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site Ephytia ici.

Cet organisme nuisible ne figure pas sur la liste des organismes réglementés de quarantaine et de ce fait n’est pas soumis à des mesures de lutte obligatoire exception faite des établissements metteurs en marché de palmiers.

La lutte contre ce papillon peut s’opérer par des moyens de lutte biologique notamment à l’aide de produits à base de spores du champignon Beauveria bassiana ou de nématodes entomopathogènes (Steinernema carpocapsae) agissant principalement sur les larves présentes dans le palmier.

Une autre technique repose sur l’application de glu sur le sommet du palmier agissant comme barrière physique contre les adultes.

Lorsque les dégâts sont trop importants, il est difficile de sauver les arbres et souvent leur abattage est incontournable.

Seuls les produits de biocontrôle à base de nématodes entomopathogènes et la glu sont accessibles au grand public en jardinerie.

La seule spécialité commerciale autorisée (OSTRINIL) à base de Beauveria bassiana n’est quant à elle applicable que par un professionnel disposant d’un agrément pour l’application de produits phytosanitaires.

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